La honte,
ou mon poids commun entre l’inceste et l’homosexualité
J’ai honte.
De tout, tout le temps.
J’ai honte de vivre.
J’ai honte d’être moi.
Être moi,
plus être moi en interaction avec d’autres,
me font honte.
Intégration.
Je ne suis pas intégrée à la vie humaine, sociale.
Aujourd’hui,
je suis fatiguée de prendre soin de moi.
Je suis découragée.
Est-ce que je fais une dépression ?
Est-ce que je suis une dépression ?
Suis-je bipolaire ?
Suis-je malade ?
Ai-je envie d’être malade ?
D’avoir un mal qui porte un nom.
Pour qu’il soit reconnu.
Je veux crier j’ai maaaaaaaaal !!!
non pas physiquement qui se voit,
mais psychiquement,
invisiblement.
Je veux crier à quel point j’ai mal et me sentir entendue.
Parfois je pense au suicide.
Comme une solution qui arrêterait le mal.
Mais je sais aussi, pour l’avoir vécu et expérimenté,
que se suicider n’est pas facile.
Vivre non plus.
Février 2019
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