Sur le chemin, il y a le deuil.
Il y a les deuils.
Déni, Colère, Tristesse, Acceptation, Colère, Déni, Acceptation, Tristesse, Tristesse, Colère, Acceptation, …
Tu parles d’un deuil ! c’est toute une aventure. c’est toute une histoire. Mon histoire. Que je commence à voir réelle, telle qu’elle est, ça prend du temps parce qu’il a beaucoup de noirceur et que j’avais beaucoup été dans le déni, pour me défendre, pour survivre. Survivre à ce massacre. Ce massacre d’émotions. Ce massacre de personne. De moi. J’ai été massacré et j’ai survécu quand même. Voilà pourquoi j’ai eu l’impression de renaître plusieurs fois. Parce que je suis morte une fois, enfant, quand on m’a volé une partie de moi, de mon innocence, de ma fragilité, de mon impuissance. On m’a volé. On m’a violé.
Lever le déni c’est lever le mensonge. Le pire des mensonges. Le mensonge que je me faisais à moi-même. Ce mensonge m’a protégé pendant un temps.
Puis, quand j’ai été prête, la levée du déni a opéré.
Crise, Crise, Crise,
Tristesse,
Colère,
Acceptation.
L’acceptation est-elle le secret ?
Le secret de ma guérison.
Ai-je le choix ?
Puis-je faire autrement que d’accepter ?
Est-ce un vrai choix ?
Est-ce le choix du bonheur ?
Acceptation. Il n’y a pas de recette magique. Il n’y a pas de réussite en un claquement de doigts.
Il n’y a qu’un chemin.
Un processus.
L’acceptation que c’est arrivé.
L’acceptation que j’ai été victime.
L’acceptation que j’ai été impuissante.
L’acceptation de toutes les conséquences que ça a eu dans ma vie.
Et enfin,
la certitude que je suis capable de vivre avec ça.
Accepter ma réalité.
Mars 2020
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